Cette initiative nous amène au cœur de l’océan Indien, en Indonésie sur l’île de
Bali
L’île des Dieux, comme certains la surnomme est un véritable joyau tant au niveau des paysages riches et variés que de la culture. L’île attire par conséquent depuis une trentaine d’années de nombreux touristes venus passer une lune de miel romantique, découvrir la culture hindoue, l’art culinaire balinais, se rapprocher de la nature en pratiquant le yoga ou encore surfer et faire la fête entre amis. En moyenne Bali accueille un million de visiteurs par an. C’est beaucoup pour une petite île en voie de développement.
L’accès à l’eau
Il faut savoir qu’encore à ce jour, près de la moitié de la population indonésienne n’a accès ni à des toilettes ni à l’eau potable. La deuxième cause de mortalité infantile en Indonésie est la diarrhée due à la consommation d’eau. On gardera donc en tête que l’eau courante indonésienne est impropre à la consommation.
A Bali, plusieurs problématiques s’ajoutent à cela. Il existe depuis de nombreuses années une surexploitation de la nappe phréatique alors que le réseau de traitement des eaux usées est lui défaillant. De plus l’agriculture balinaise utilise de manière intensive des produits chimiques que l’on retrouve dans l’eau. Malgré sa culture hindoue, religion de l’eau, les 162 rivières de l’île se déversant dans l’Océan Indien ont toutes un indice de pollution dangereux pour la santé.
Dans ce contexte, la consommation d’eau minérale en bouteille ou gobelet à usage unique s’est très vite répandue. L’île étant de surcroît très touristique, le constat est vite devenu alarmant : plus de 6 millions de bouteilles en plastique jetables sont utilisées et jetées chaque mois.
La gestion des déchets dus à la consommation d’eau minérale
L’île ne bénéficie pas de systèmes de gestion des déchets. Cela signifie que ces bouteilles et gobelets finissent dans des décharges, dans l’océan, ou sont brûlées engendrant ainsi des fumées toxiques.
Mais comment garantir la consommation d’eau potable en se passant de la bouteille plastique ?
Refill my bottle : #Refillution
Il existe quelques alternatives pour rendre l’eau consommable : consommer l’eau bouillie, la purifier chimiquement ou la gourde filtrante mais il faut avouer que la plupart des voyageurs optent pour l’achat de bouteilles plastiques. Alors un groupe d’entrepreneurs et habitants balinais souhaitant débarrasser leur île des nuisances plastiques a eu l’idée de créer le collectif « Refill my bottle ». Ils proposent une carte en ligne où sont recensés les cafés, commerces, musées… qui participent à l’opération en mettant à disposition un point de ravitaillement en eau potable. Ainsi, il vous suffit de consulter la carte pour trouver à proximité un lieu où remplir votre gourde gratuitement ou à un tarif minime.
L’opération a pris de l’ampleur. Aujourd’hui, de nombreux voyageurs responsables, habitants sont venus grossir les rangs du collectif. Les pays voisins connaissant les mêmes problématiques ont rejoint l’aventure. Plus de 2500 points de ravitaillement sont désormais disponibles en Asie du Sud-Est et dans d’autres pays.
Une initiative que l’on espère voir se développer un maximum car :
L’eau est un droit de l’homme. Dans la mesure où l’on a le droit de vivre, on a le droit à l’eau.
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